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B1 (satellite de Banéa)

Appartenance

Planète Banéa (Monde sous protection de la Directive Première)

Données Techniques

Nom systématique : Banéa 45-13.1
Nom courant : B1
Date de découverte : 2372 AC

Système : Système Banea
Secteur : Secteur Banea
Quadrant : Quadrant Delta
Planète : Banéa

Classe : D (Lune ou satellite)
Diamètre : 4.165 km
Durée de révolution autour de Banéa : 716 années terrestres
Durée de rotation : Aucune



Composition & données astronomiques

Composition

B1 est l'unique satellite de la planète Banéa. C'est une boule de roche (essentiellement composée de silicates), à l'atmosphère inexistante, gravitant à 500.000 km de Banéa, en orbite géosynchrone.

“L'oeil” de B1 est formé par la cratère de l'impacteur qui l'a heurté il y a 400 ans. La tâche blanche brillante au centre de l'oeil est de l'hexahydrite (connu également sous le nom de ”sel d’Epsom”), un sulfate de magnésium courant sur Terre. Cette formation suggère que B1 possède une couche en sous-sol contenant de l’eau saumâtre glacée

Données astronomiques

Vue de Banéa, B1 a un diamètre supérieur à presque trois fois celui de la lune terrestre : B1 exerce donc une forte influence stabilisatrice sur l’écliptique de la planète et provoque mensuellement de très fortes marées sur les continents (entre 15 et 20 m en temps normal, exceptionnellement jusque 25 - 30 mètres). L’influence des marées, du fait de la topologie des fonds marins, est nettement plus limitée dans la mer intérieure (de 5 à 10 mètres) selon que l’on soit en période de vives ou de mortes eaux (Ces spécificités expliquent qu’il n’existe aucun village banéen directement installé sur les côtes).

Du fait de la géo-synchronicité de l'orbite de B1, de sa taille et de sa proximité avec Banéa, le satellite produit une zone d'éclipse de soleil permanente sur la planète, de forme ovoïde, (surnommée « la Tache ») d’environ 2000 km de diamètre (pour la zone d'obscurité totale) et 200 km (pour la zone d'occultation partielle), zone initialement stable, sise au beau milieu de l’océan planétaire.



La "Colère de la Déesse"

Il y a 400 ans (en 1982 AC), une collision avec un astéroïde a déséquilibré l’orbite de B1 et creusée un profond cratère d'impact, surnommé “l'oeil”. Les conséquences furent catastrophique pour Banéa, mais la civilisation y survécue : Une pluie de météorites s’abattit sur la planète et un morceau d’impacteur d’environ 3 kilomètres chuta dans le profond océan planétaire, à 500 km de C2, soulevant des vagues monstrueuses, tsunamis qui firent plusieurs fois le tour de la planète, balayant et re-balayant tout sur leur passage. Il y eut également une série de terribles tremblements de terre, qui déclenchèrent d’autres tsunamis par ricochets.

Cette événement, que les indigènes nomment “la Colère de la déesse” emporta 90 % de la population, les survivants se réfugiant sur les hauteurs. Plus de 1.350.000 personnes périrent : la majorité emportée par les vagues cataclysmiques qui engloutirent les plaines côtières et les vallées basses, où se concentre la plus grande partie des habitants, le reste par les conséquences climatiques du désastre. En effet, les tonnes d’eau et de débris du plancher océanique, vaporisé, ont créé une couche de nuages de vapeur et de débris autour de la planète, qui a mis plusieurs années avant de se dissiper, plongeant la planète dans un mini-hiver, qu’aucun Banéen n’avait jamais vécu auparavant et n’a jamais vécu depuis. Quant à C2, bien qu’il semble que le continent n’ait jamais abrité de civilisation, si jamais une s’était développée dessus, rien n’échappa au cataclysme, au vue du relief du continent et de la proximité de l’impact.

Le déséquilibre orbital n’a pas mis B1 en trajectoire de collision avec Banéa, mais a créé une légère précession : B1 orbite désormais à une vitesse légèrement plus lente que Banéa (de 0,00186 km / heure), toujours en orbite synchrone, mais sur une trajectoire légèrement oblique. La “Tache” a donc commencé à se déplacer lentement, d’un peu plus de 20 kilomètres par an et a commencé à recouvrir l’est de C1 il y a 40 ans. Depuis, elle a gagné petit à petit, et elle aura totalement recouvert C1 dans quelques décennies.



L’absence de lumière a évidemment eut des conséquences catastrophiques : outre la chute brutale des températures qui anéantit les cultures vivrières se développant dans un climat chaud, toutes les plantes, base de la chaîne alimentaire, meurent faute de photosynthèse. Les herbivores meurent, faute de végétaux à consommer. Les carnivores meurent faute d’herbivores à consommer. Et les Banéens meurent faute de pouvoir se nourrir de plantes ou d’animaux. Ils fuient donc vers l’ouest du Continent et se tournent de plus en plus vers la pêche et l’aquaculture dans la région de la mer intérieure. Si la pression démographique demeure pour le moment supportable, du fait de la faible population, elle s’intensifie petit à petit et les ressources contenues sur un territoire de plus en plus restreint s’épuisent. La Tache finira par passer, mais si survivants il y a, ils devront demeurer presque dix ans dans l’obscurité avant de gagner dans un périple éreintant l’extrême nord-est de l’île, où ne les attendra qu’une terre désolée et stérile (puisque plongée dans l’ombre pendant presque 70 ans), qui ne sera pas productive avant plusieurs décennies, au mieux.

Les Banéens, organisés et minutieux, ont commencé à stocker massivement des poissons séchés et fumés, ont fait des réserves souterraines de nourriture et de fourrage pour l’avenir, mais ils ignorent (même si de nombreux indigènes s’en doute ou le conjecturent) que l’hiver qui les attend leur sera fatal.

Controverse entre culturalistes et essentialistes

La controverse entre tenant de ceux qui définissent l’être comme étant le produit d’un milieu, d’une culture, ou de lui-même (les « culturalistes »), et ceux qui le définissent comme étant prioritairement le produit de la biologie (les « essentialistes ») ne date pas d’hier. Elle traverse les âges, depuis Caracalla qui, en 212 accorda la nationalité Romaine à tous les hommes libres de l’empire, en passant par la « théorie du genre » de l’époque pré-eugénique jusqu’à l’arrêt « Banéa » rendu par la Cour Suprême de la Fédération en 2381.

Culturalistes et essentialistes se sont toujours affrontés au cours des âges, et la jurisprudence relativement à la directive première depuis son adoption reflète bien cette bataille. Toutefois, l’arrêt « Banéa » marque un retour en force de la position culturaliste après des décennies de recul et un coup d’arrêt à la position des essentialistes.

La rédaction de la directive première est «Tout être vivant a le droit sacré de vivre en accord avec l’évolution culturelle normale. Aucun personnel de Starfleet ne peut interférer dans le développement normal et complet de vies et cultures étrangères. Ces interférences comprennent l’introduction de connaissances, de puissance ou de technologie supérieures dans un monde où la société est incapable d’utiliser ces avantages intelligemment. Le personnel de Starfleet ne peut violer la Prime Directive sauf pour sauver leur vie et/ou leur vaisseau. Néanmoins, ils doivent le faire de la façon la moins impactante pour ladite culture. Cette directive précède toute autre considération et porte la plus haute obligation morale. Cette directive implique également la non-ingérence dans les conflits et affaires-internes des autres civilisations».

Ce texte, placé en tête des directives de Starfleet, emploie à dessein le mot « culture » comme synonyme de « civilisation », les deux étant interchangeables dans le texte. Il marque le triomphe absolue de la position culturaliste, voulant que «si un Vulcain est adopté par des parents humains, élevé comme un humain, d’autant plus s’il ignore même que les Vulcains existent, alors cette personne n’est pas un Vulcain mais un être humain comme un autre, et lui-même se définira sans doute ainsi, bien qu’ayant conscience de ne pas être un humain ordinaire ».

D’autres personnes, et non des moindres (le capitaine Jean-Luc Picard, le capitaine James T. Kirk, Wesley Crusher, Katherine Pulaski…) ont violé cette directive un certain nombre de fois, estimant que la biologie était tout ce qui importait et «qu’une vache née dans une écurie ne devenait pas un cheval, pas plus qu’un cheval né dans une étable n’était une vache». Les essentialistes, courant auquel appartient le professeur Anezaghdra, estiment qu’on ne peut réduire un être à la manière dont il se développe et à la culture qu’il développe : la vie préexistant à la culture (un enfant qui nait n’a aucune imprégnation culturelle), cette dernière est une superstructure qui est moins importante que l’entité biologique qui la reçoit, qui constitue l’insfrastructure. Une culture ne se développe pas in abstracto, sans être vivant pour la porter, ce sont les êtres vivants qui la crée.

Pour les essentialistes mettre à égalité la vie de quelqu’un et les us et coutumes qui l’imprègnent est un crime : si les vulcains perdaient tous la mémoire et redevenaient les guerriers sauvages qu’ils étaient avant l’apparition de Surak, ils n’en demeureraient pas moins une espèce digne d’être sauvée en cas de catastrophe. Cette directive est faite pour protéger le développement d’une espèce, et obliger les races technologiquement avancées à ne pas répéter les horreurs et les génocides qui ont présidées, même avec les meilleurs intentions du monde, aux diverses colonisations aux travers des siècles, et non pour la regarder mourir.

Les culturalistes tiennent le raisonnement symétriquement inverse : Ils reprochent aux essentialistes de réduire un être à son assignation biologique de base en disant que, puisque « un enfant qui nait n’a aucune imprégnation culturelle », alors toutes les races se valent à la naissance (exception faite des spécificités physiques) et ce qui fait que nous nous différencions est la culture que nous acquérons et une civilisation est bien plus que la somme des individus : elle les transcende et acquiert ainsi de la valeur en elle-même, devenant un objet qui surpasse ses créateurs et échappe au temps. C’est cette spécificité qui fait autrui et qui doit être sauvée, et non simplement la chair qui en constitue le substrat biologique. D’ailleurs, quand une race disparait, ce qui perdure sont ses réalisations culturelles. La position culturaliste respecte donc tout à la fois l’esprit et la lettre de la directive première, et il convient de ne pas les dénaturer par des interprétations hasardeuses. Ainsi, si l’on adopte une certaine hauteur de vue, « culture » est le synonyme de « civilisation », la preuve en est que l’on reconnait une espèce intelligente à ce qu’elle développe une culture, ce qui est son marqueur prégnant. Il ne viendrait d’ailleurs pas à l’idée de Starfleet de prendre de telles précautions relativement à une espèce considérée comme « non-intelligente », à des animaux, qui ne sont pas protégés par la directive première.

La Cour Suprême de la Fédération a établi à cette occasion une jurisprudence de principe, consacrant le retour en force de la position culturaliste (suite, notamment, aux multiples violations antérieures) en disposant que «Dans le cas où les bénéfices attendus d'une intervention visant à sauver une espèce de l'extinction potentielle risquent d’anéantir ses spécificités culturelles et, par la même, l’esprit collectif fondant sa civilisation, il convient de s’abstenir d’agir, les risques étant alors équivalents pour sa survie dans un cas comme dans l’autre».

 
cartographie/systeme_banea/b1.1531314878.txt.gz · Dernière modification: 2018/07/11 15:14 par lampkin
 
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